L’Association des industries d’Haïti annonce la fermeture des entreprises d’assemblage et de textile de la zone métropolitaine ce jeudi 12 décembre pour « assurer la sécurité des employés et de leur lieu de travail ».Cette décision, lit-on dans un communiqué distribué à la presse ce mercredi, a dû être adoptée « suite aux événements survenus le mardi 10 décembre et encore mercredi 11 décembre de manière plus accrue, au cours desquels des individus ont pénétré violemment dans l’enceinte de plusieurs usines pour y semer la panique scandant « mete yo deyò » et forcer les ouvriers à abandonner leur poste de travail ».Ces « individus », auxquels l’association patronale fait référence, seraient, d’après les observateurs, des ouvriers et ouvrières des usines du parc industriel de Port-au-Prince (Sonapi)qui manifestent depuis mardi dans les rues de la capitale pour protester contre la décision du Conseil supérieur des salaires de fixer à 225 gourdes le salaire minimum journalier. »La politique salariale devrait être constamment surveillée afin de maintenir Haïti compétitive sur le plan du salaire minimum par rapport aux pays qui sont les grands concurrents d’Haïti », avait averti, fin novembre, le secteur de l’habillement et de l’assemblage de l’ADIH.Cette prise de position avait apparemment convaincu les neufs membres du Conseil supérieur des salaires de « limiter les frais fixes du secteur et fixer ainsi à 225 gourdes le salaire minimum journalier des ouvriers du secteur de la sous-traitance. »Cette décision est arbitraire et ne tient pas compte de l’augmentation du coût de la vie et du panier de la ménagère », ont rétorqué des responsables de confédérations syndicales déterminés à poursuivre le mouvement jusqu’à ce que soit fixé « un salaire minimum acceptable par les ouvriers ».Les manifestants réclament un salaire journalier de 500 gourdes au lieu des 225 gourdes récemment fixé par le Conseil Supérieur des Salaires.Nous reproduisons le Communiqué de l’ADIH :« L’Association Des Industries d’Haïti (ADIH) informe les ouvriers et ouvrières que les entreprises d’assemblage et de textile de la zone métropolitaine seront fermées le jeudi 12 décembre, ce en vue d’assurer la sécurité des employés et de leur lieu de travail. De ce fait, les ouvriers n’ont pas à se présenter ce jeudi 12 décembre 2013. Cette décision a dû être adoptée suite aux événements survenus le mardi 10 décembre et encore mercredi 11 décembre de manière plus accrue, au cours desquels des individus ont pénétré violemment dans l’enceinte de plusieurs usines pour y semer la panique scandant « mete yo deyò » et forcer les ouvriers à abandonner leur poste de travail.La situation s’est encore détériorée ce matin et a de nouveau provoqué, de manière violente, la fermeture forcée de plusieurs entreprises.Il est important que le Gouvernement, la Direction Générale de la SONAPI ainsi que les responsables de la sécurité publique, prennent toutes les dispositions nécessaires afin que les entreprises, tant à la SONAPI qu’en dehors du Parc, puissent fonctionner et que le droit au travail des ouvriers et ouvrières soit garanti.L’ADIH rappelle que chacun de ces incidents violents contribue à décourager les investisseurs haïtiens et étrangers, avec pour conséquence l’aggravation de la situation de chômage endémique que connait notre pays.Le Conseil d’Administration de l’ADIH HA/radio Métropole Haiti
Les entreprises d’assemblage et de textile de la zone métropolitaine fermées ce jeudi
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