Les Etats Unis et la France saluent l’instauration de la Minujusth

L’ambassadrice des Etats Unis à l’ONU, Mme MICHELE J. SISON, lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité a jugé que l’établissement de la MINUJUSTH constitue l’exemple d’une transition réussie qui devrait inspirer les autres opérations de maintien de la paix. Pour elle, la nouvelle mission contribuera aux priorités du secteur judiciaire et à celles du Gouvernement. Lorsque les missions fonctionnent, les pays hôtes améliorent leur processus démocratique, a-t-elle estimé. La diplomate américaine a émis l’espoir que le prochain Représentant spécial du Secrétaire général coopérera avec le Secrétariat de l’ONU aussi étroitement que l’a fait Mme Sandra Honoré. Haïti devra de son côté saisir l’occasion qui lui est donnée d’accélérer les réformes et de renforcer ses institutions pour qu’elles répondent au mieux aux attentes du peuple haïtien. De son coté le représentant de la France, M. FRANÇOIS DELATTRE a salué le travail effectué par l’ONU dans le pays au cours des 13 dernières années. Selon lui, la MINUJUSTH, qui prendra le relais le 16 octobre prochain, devra bâtir sur les succès enregistrés par la MINUSTAH afin de remplir ses objectifs, tels qu’établis par la résolution 2350 du Conseil. « Une attention particulière devra être accordée à la justice », a-t-il précisé, soulignant que les progrès en matière d’état de droit étaient intrinsèquement liés au renforcement du professionnalisme et de l’indépendance du pouvoir judiciaire. La question des droits de l’homme aura également une place importante dans cette nouvelle mission, a poursuivi M. Delattre, aux yeux de qui il ne saurait y avoir de réforme réussie au niveau politique, économique et social sans une prise en compte en amont de la dimension des droits de l’homme.« Les autorités haïtiennes et le peuple souverain haïtien seront les seuls à même de fixer les priorités politiques des années à venir », a par ailleurs déclaré le représentant. Dans cette perspective, M. Delattre a fait valoir que les Nations Unies ne devaient ni se substituer aux dirigeants du pays, ni se retirer précipitamment. « Nous passons désormais d’une logique d’assistance à une logique de développement durable », a-t-il déclaré. LLM / radio Métropole Haïti

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