Les étudiants annoncent une nouvelle manifestation anti-gouvernementale

Les étudiants se préparent à gagner les rues de Port-au-Prince en grand nombre le mercredi 4 février 2004 pour réclamer une nouvelle fois le départ du pouvoir du président Jean Bertrand Aristide. Lundi, ils ont improvisé un sit-in devant les locaux de l’Inaghei et de la Faculté des Sciences Humaines en l’absence des forces policières. Dopés par le succès de la marche du 1er février – marche qui s’est déroulée sans violence en l’absence des chimères lavalas- les étudiants décident d’occuper le béton quotidiennement. Le coup d’envoi de cette mobilisation non stop a été donné par les principaux leaders du mouvement, lundi, dans la cour de la faculté des sciences humaines. Juste quelques minutes de concertation, ils investissent l’avenue Christophe, la cible de toujours, Jean Bertrand Aristide. Ces étudiants préviennent qu’aucun répit ne sera accordé au président du 26 novembre. Sit-in, rassemblement, manifestation sur la voie publique, tous les moyens pacifiques sont bons pour faire partir Jean Bertrand Aristide, disent-ils. On se le rappelle, les agents du CIMO avaient, à plusieurs reprises, perturbé les manifestations anti-Aristide convoquées par les étudiants. Des entités de l’Université d’Etat d’Haïti, entre autres, Inaghei, Sciences Humaines, Médecine et Droit ont subi des attaques en règle à coup de gaz lacrymogène. Les étudiants appellent les policiers intègres à se démarquer du pouvoir. Ce n’est pas la première fois qu’on observe une pause dans les violences exercées contre les anti-Aristide. Un, deux, trois, quatre, cinq jours, pas plus, et les partisans armés du pouvoir reprennent leur boulot car il faut à tout prix barrer la voie à tout manifestant hostile au président Aristide.

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