Les étudiants maintiennent la mobilisation anti-Aristide en dépit de la répression

Les étudiants retournent à leur base pour « recharger la batterie de la mobilisation » suite aux manifestations du mercredi 17 décembre 2003 brutalement dispersées par des agents du CIMO et des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas. Ils doivent annoncer sous peu les prochaines étapes du mouvement. Trois (3) étudiants de plus blessés par balle, plusieurs autres enlevés ou arrêtés, des supporters du mouvement tabassés, les agents du CIMO et les hommes cagoulés de la PNH passent à une vitesse supérieure dans leurs opérations pour réprimer toute manifestation hostile au Pouvoir Lavalas. Loin d’être intimidés, les anti-Aristide se montrent déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir le renversermenent du régime en place. Jeudi 18 décembre, ils étaient rassemblés dans leurs centres universitaires respectifs pour réitérer leur engagement dans la lutte contre le Président du 26 novembre. Et pour donner un nouveau souffle au mouvement anti-gouvernemental, les étudiants se sont réunis pendant des heures à la Faculté des Sciences Humaines, jeudi. A l’issue de cette rencontre, ils ont décidé de convoquer tous les camarades du monde universitaire samedi et dimanche dans des rassemblements pour discuter de la suite à donner à la mobilisation. Le responsable de la Fédération des Etudiants et Universitaires Haïtiens (FEUH , Hervé Saintilus, de retour de la Floride après sa particiation à une manifestation anti-Aristide de la diaspora, a réaffirmé sa détermination de poursuivre la lutte. D’autre part, les étudiants se réjouissent du support des officiels Lavalas qui ont quitté le gouvernement de Jean Bertrand Aristide pour protester contre les violences perpétrées contre les membres de l’Université d’Etat. Ils appellent les policiers à se ranger du côté de la population pour mettre fin « à ce pouvoir dictatorial ».

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