Les étudiants ont réussi à marcher dans les rues de la capitale, le lundi 26 janvier 2004 , après plusieurs tentatives. Face à la détermination des manifestants hostiles au Président Jean Bertrand Aristide, les agents de l’ordre n’avaient pas d’autre option que d’encadrer les étudiants sur le parcours de la manifestation. Moins de 24 heures après la rencontre entre le président Jean Bertrand Aristide et le premier ministre des Bahamas Perry Christie au Palais National, la police allait changer de comportement vis-à-vis des manifestants anti-lavalas. Lundi, les étudiants ont réussi à sillonner les principales artères de la capitale sans être tabassés ou bombardés de gaz lacrymogène comme ça été le cas à quatre (4) reprises. Tous les slogans étaient permis. Dans la foulée, des flèches étaient lancées en direction du commissaire Chavannes Lucien et des chimères Lavalas. Mais, la cible de toujours est Jean Bertrand Aristide, le Président du 26 novembre. Il est accusé de tous les maux dans le pourrissement de la crise haïtienne. Les manifestants qualifient son régime de Pouvoir dictatorial – un Pouvoir, répètent-ils, qui bafoue les libertés publiques, persécute et élimine des étudiants de l’Université d’Etat. A date, trois (3) d’entre eux ont été assassinés depuis le déclenchement du mouvement anti-gouvernemental, il y a plus d’un (1) an. En dépit de cette lourde perte, les étudiants n’entendent pas lâcher prise, affirme Hervé Saintilus, membre de la Fédération des Etudiants et Universitaires Haïtiens (FEUH) . Et pour démontrer leur détermination à aller jusqu’au bout, ils ont fait le tour de la Faculté des Sciences à sept (7) reprises non sans intimidation, puisque, quelques chimères Lavalas embusqués lançaient des pierres et des tessons de bouteilles au niveau de l’Hôpital Général. Les agents du CIMO qui étaient sur place n’ont pas réagi en dépit du fait qu’ils étaient dans la ligne de mire des partisans de Jean Bertrand Aristide. Et les étudiants qui ont bravé tous les dangers possibles crient victoire car la police, tout au début , avait voulu leur imposer uniquement un sit-in sur la Place d’Italie, au bord de mer.
Les étudiants réussissent à gagner les rues pour dire non au régime Lavalas
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