Les ex-militaires conditionnent leur retrait du commissariat de Petit-Goâve

Les militaires démobilisés posent à nouveau des conditions pour se retirer du commissariat de police de Petit-Goâve, leur quartier général, qu’ils occupent depuis plus de trois semaines. Ces anciens soldats des FADH conduits par le sergent Rémissainte Ravix exigent de l’Etat un nouveau bâtiment afin d’établir leur base. Ces revendications ont été exprimées par les militaires démobilisés lors d’une rencontre, le mardi 14 septembre 2004, avec les autorités de la ville qui travaillent en vue du retour des policiers dans la ville de Petit-Goave. A l’issue de cette réunion, le maire adjoint Montigène Sincère a fait état d’une entente pour garantir la paix et la sécurité dans la ville et le retour des policiers. Dans l’entente, il est également fait mention de la suspension de toute manifestation pro et anti militaire, pro et anti policier dans la ville. Pendant ce temps, le même jour dans le sud, des militaires démobilisés du Sud ont appelé à la mobilisation des militaires à travers le pays pour exiger le rétablissement des Forces Armées d’Haïti. Ces anciens militaires déclarent ne pas reconnaître la Commission présidentielle de négociation qui a pourtant signé une déclaration de principe sur la résolution de ce différend par le dialogue avec leurs représentants, le dimanche 12 septembre. Pendant ce temps, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) condamne les agissements des anciens militaires en divers points du territoire tout en précisant vouloir donner du temps à la commission gouvernementale de négociation. Dans un communiqué en date du 13 septembre, le CSPN qui doit débuter la campagne de désarmement ce 15 septembre avec le concours de la Minustah fait part de sa determination de combattre les bandits armés et les détenteurs illégaux d’armes à feu.

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