Les gangs armés intensifient leurs opérations à Port-au-Prince

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Au moins 6 personnes ont été abattues et un nombre indéterminé blessées par balle au cours de la deuxième journée de violence orchestrée à Port-au-Prince par les bandits qui menacent de destabiliser l’ordre public à la capitale haïtienne. Les bandits qui ont intensifié, jeudi 20 juillet, leurs opérations dans plusieurs zones de Port-au-Prince dont Cité Soleil, Cité Militaire et la zone de l’aéroport international, se réclament du mouvement « Paka Tann » qui vise le retour en Haïti de l’ex-président Jean Bertrand Aristide en exile en Afrique du Sud.Une importante réunion entre le Président René Préval et les responsables de la sécurité publique en Haïti (Minustah et Police nationale) a eu lieu jeudi après-midi en vue d’analyser la situation de violence qui prévaut à la capitale ces derniers jours. Rien n’a filtré de cette rencontre qui a duré plusieurs heures. A part les annonces faites à la presse pour dénoncer la situation de violence, aucune mesure visant à freiner l’action des gangs armés retranchés notamment dans les bidonvilles de Cité Soleil, de Grand-Ravine et Cité l’Eternel n’a été adoptée, déplorent des port-au-princiens. Ils demandent aux autorités d’assumer leurs responsabilités en mettant un terme à cette escalade de la violence. Au moins cinq personnes ont été tuées, mercredi après-midi, sur la route de l’Aéroport international de Port-au-Prince suite aux opérations menées par des gangs armés qui avaient pris le contrôle de cette zone industrielle pendant des heures. Le même jour, Près d’une dizaine de personnes ont été kidnappées par un autre groupe de bandits à Delmas 19 et à Delmas 33 (commune de Port-au-Prince), selon des témoins.Cette vague de violence a provoqué une situation de panique dans les zones affectées. Pendant plusieurs heures, la route de l’Aéroport et les rues menant à Delmas 19 ont été vidées de leurs occupants. Après leur forfait, les assaillants ont regagné, en toute quiétude, leur fief. Les forces de l’ordre (casques bleus de la Minustah et agents de la Police haïtienne) qui n’ont pas eu le temps de réagir lancent de sévères mises en garde aux gangs armés qui tentent de destabiliser l’ordre public.

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