Les gouvernements haïtien, dominicain et cubain prêts à lancer le projet de corridor bilogique

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Les ministres haïtien, cubain et dominicain de l’environnement ont lancé hier le projet des corridors biologique dans la caraïbe.Le ministre haïtien de l’environnement, Jean Marie Claude Germain, lors d’une rencontre avec la presse a indiqué que les écosystèmes des pays insulaires sont fragiles, précisant que les îles seront les plus affectés par les changements climatiques. Il souligne que le phénomène des boat people ou déplacés environnementaux résulte de l’érosion ou du déboisement. » En brûlant la terre et en la dépouillant des arbres nos agriculteurs contribuent à la dégradation de l’environnement », martèle M. Germain. Toutefois le ministre soutient que les corridors biologiques permettront d’attirer des touristes étrangers alors que les changements climatiques s’amplifient. » Le massif de la selle ou montagne humide qui va de la république dominicaine à Miragoane, le massif de la hotte et le Macaya font partie du corridor biologique et permettra de créer des richesses », ajoute t-il. Le ministre haïtien de l’environnement précise qu’il faut encourager la reforestation dans le corridor qui inclut le lac Enriquillo et le lac Azuei. » Nous entendons valoriser le travail humain dans les régions montagneuses en vue de réduire la pauvreté « , dit-il précisant que 60 % de la population résident dans les montagnes. De son coté, le secrétaire d’état dominicain à l’environnement, Max Puig, estime que la collaboration entre les trois pays permettra de réaliser des projets d’envergure et de bénéficier de l’appui du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). » Il y a quelques semaines nous avions eu des rencontres à Santo Domingo, aujourd’hui nous sommes à Port-au-Prince et la semaine prochaines nous serons à Cuba « , ajoute t-il. Max Puig soutient que les 3 pays sont en train de développer une alliance stratégique environnementale qui privilégie l’être humain. » Notre vision du corridor biologique est une stratégie de développement humain », dit-il précisant qu’il permettra d’atteindre les objectifs de développement du millénaire. Dans son intervention le ministre cubain de l’environnement, Fernando Mario Gonzalez, estime que le lancement du corridor biologique est un pas important pour l’environnement mondial. » Les pays insulaires sont vulnérables aux changements climatiques « , indique t-il tout en déplorant l’utilisation des combustibles fossiles qui accélèrent la dégradation de l’environnement.

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