Les incidents de Guacimal continuent de susciter des remous

La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NHCR) exprime ses inquiétudes par rapport à l’attitude du pouvoir face aux incidents meurtriers survenus à Guacimal , le 27 mai 2002. Deux (2) personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’affrontements entre des proches d’élus locaux et des membres d’un syndicat de paysans travaillant dans une usine de traitement de fruits dans la zone de Saint-Raphael (Nord du pays). La NCHR a sorti un document recommandant au gouvernement Lavalas de changer de comportement et exigeant l’élargissement des ouvriers arrêtés de même que la dépolitisation de ce dossier. Cette affaire défraie la chronique depuis quelque temps . Deux (2) journalistes venus couvrir les évènements avaient été malmenés par les autorités locales et transférés en hélicoptère à Port-au-Prince. Darwin Saint Julien (Haiti Progrès) et Allan Deshommes (Radio Atlantique) ont été finalement libérés le samedi 8 juin 2002. Les travailleurs de presse avaient été accusés par le gouvernement via le secrétaire d’Etat à la communication , Mario Dupuy, d’être de mèche avec le syndicat des paysans supporters d’un mouvement opposé à l’investissement privé en Haiti . Cette approche du pouvoir a été vivement combattue par le syndicat de paysans dénommé “ Batay Ouvriyè” . Dans une note publiée le 31 mai , la NHCR avait fait part de ses préoccupations puisque ses moniteurs n’avaient pas pu visiter les personnes détenues au Pénitencier National , ce qui , selon l’organisation , est une attitude inhabituelle . La NCHR avait révélé que les onze (11) personnes arrétées – neuf (9) hommes et deux (2) femmes , ont été héliportées et incarcérées à Port-au-Prince sur un ordre de dépôt qui serait émis par le juge de paix de Saint Raphaël ( Région Nord ) , Jean Claude Petit-Frère . NCHR s’était interrogée sur un certain nombre de faits produits tels l’incarcération sans l’accomplissement des formalités des personnes tuées, l’autorité du juge de paix qui a préféré écrouer les personnes incriminées à Port-au-Prince au lieu de transférer le dossier à la Grande-Rivière du Nord et enfin sur l’autorité qui a réquisitionné l’hélicoptère .

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