Les évènements du 28 juillet continuent de provoquer des remous, plus d’une semaine aprés. Les interrogations sont de plus en plus de circonstance à l’audition du Conseil Supérieur de la Police Nationale au Sénat haïtien, le vendredi 3 août. Les parlemntaires attendent toujours des informations précises que la Commission d’enquête gouvernementale est appelée à fournir. Ni le gouvernement ni la police n’arrivent jusqu’ici à percer le mystère qui entoure les incidents du 28 juillet, une semaine après. La convocation du Conseil Supérieur de la police nationale en fin de semaine dernière n’a fait que renforcer les conjectures. La réaction des sénateurs lavalas à la séance de vendredi traduit une situation de malaise, d’incertitude et de confusion. Les élus du 21 mai ne voient pas clair dans le dossier. Et les arguments avancés par le Conseil Supérieur de la police laissent les parlementaires lavalas perplexes . Tandis que le premier ministre haïtien et des dirigeants lavalas s’en tiennent à la thèse du coup d’Etat avorté des anciens militaires, le président Jean Bertrand Aristide a choisi de condamner la violence de toute part et a recommandé aux enquêteurs de poursuivre leur travail. Mais la confusion persiste et augmente avec la fuite à l’étranger du nouveau responsable de l’académie de police , Marc Saint Joy. Entre temps, le travail de la commission d’enquête semble se résumer à une vague d’arrestations et à la mise en isolement de hauts gradés de la Police Nationale d’Haiti (PNH). Le bilan des évènements du 28 juillet est d’importance, cinq (5) tués dans les rangs de la PNH , une quinzaine de blessés et plus d’une quarantaine d’arrestations. Quel est véritablement le motif de cette attaque ? coup d’Etat, affaire de drogue, conflit interne, scénario monté de toutes pièces, destabilisation de l’institution policière par des anciens soldats ou tout simplement vol d’armes et de munitions ? Nous sommes encore à l’heure du triomphe des hypothèses une semaine après. Mis à part le flou qui règne sur le mobile des auteurs du 28 juillet, leur véritable identité, d’aucuns questionnent également le retard pris par la PNH pour intervenir à l’Académie le jour des incidents. D’aucuns s’interrogent aussi sur les dispositions adoptées par la PNH pour récupérer les armes et munitions emportées le jour de l’attaque à l’Académie qui abrite également la Swat Team, la principale unité de la police. En tout cas, le rapport de la Commission gouvernementale dont la publication est prévue avant la fin de cette semaine devra sans équivoque faire la lumière et déterminer les responsabilités. D’autant que des sénateurs lavalas non satisfaits de la prestation du Conseil Supérieur de la PNH avaient recommandé la création d’une Commission d’enquête parallèle crédible, neutre et indépendante. Texte Wendell Théodore
Les incidents du 28 juillet continuent de susciter des interrogations
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