Les Intellectuels Dénoncent Lavalas et le CEP

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La politique du pouvoir Lavalas est dénoncée par des intellectuels haïtiens de New York. Dans une déclaration publiée cette semaine, ces intellectuels affirment « que l’effronterie avec laquelle le Gouvernement et le CEP ont manipulé les élections au profit de Fanmi Lavalas rappelle les pratiques d’une époque que l’on voudrait croire révolue.Ces intellectuels se disent « alarmés par la situation dans laquelle évolue aujourd’hui le pays ». Ils se déclarent « solidaires de leurs compatriotes, tant en Haïti qu’à l’étranger, qui dénoncent le détournement du processus démocratique ». Ces intellectuels invitent la société civile, les vrais démocrates, qui ne l’ont pas encore fait, à prendre toute initiative visant à barrer la route à la dictature et à l’instauration dans le pays d’une ère de tolérance de justice et de progrès, tous les droits constitutionnellement et humainement reconnus au peuple haïtien », termine cette déclaration.Par ailleurs, les critiques du Président du CEP, Ernst Mirville à l’endroit de l’opposition et l’élite haïtienne n’en fini pas de faire des vagues. Plus d’une vingtaine de personnalité du monde intellectuel ont réagi en qualifiant M. Mirville de laquais. Ces intelletuels considèrent la démarche du Président du Conseil Electoral comme mesquine.Pour ces personnalités, il s’agit d’une tentative malhonnête d’opposer les intellectuels au peuple, écrivent les signataires de la réplique à Ernst Mirville. Cette démarche estiment-ils est une manoeuvre courante qui caractérise « tous les laquais ayant sacrifié leur conscience critique à la satisfaction de leurs besoins primaires ». Les intellectuels écrivains et auteurs rappellent qu’ils sont nombreux à mourir pour la cause du peuple. Ils précisent de plus, qu’ils n’ont pas contribuer à entraîner le pays dans de folles entreprises qui aboutissent à la chèreté de la vie, à l’insécurité civile et politique, à l’appauvrissement accéléré du peuple. Les écrivains ne se déclarent pas responsables du marasme du désordre généralisé dans la société, et du desespoir dans lequel le pays est plongé. A travers leur réaction, ils se démarquent de la formule fatale « naje pou soti » (nager pour s’en aller) prônée par le Chef de l’Etat. Les auteurs et créateurs soutiennent au contraire, contribuer à donner une image positive du pays, tandis que des acteurs politiques s’acharnent à ternir l’image d’Haïti condamnée au ridicule et à la tragédie.Selon eux, l’attitude de Ernst Mirville à l’encontre de cette catégorie socio-professionnelle ne laisse aucun doute sur la menace qui plane sur tous ceux et toutes celles qui ne sont pas prêts de se soumettre au diktat de l’intolérance et de l’obscurantisme. Au lieu d’ouvrir un opération électorale, le Président Mirville est plutôt parti en campagne contre le droit de penser, écrivent les créatuers, tout en réaffirmant leur fierté d’appartenir à cette élite décriée par M. Mirville. Les membres de cette classe se disent déterminés à s’opposer par des interventions publiques à toute dérive totalitaire. Enfin, l’élite plaide pour le libre jeu démocratique et la tolérance. Le Président du Conseil Electoral, Ernst Mirville, avait, la semaine dernière, lors du lancement de l’ouverture des dépôts de candidature, fustigé les membres de l’opposition et l’élite haïtienne qu’il avait qualifié de « tèt Chat et de répugnante », entre autre.

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