Les jeunes utilisent de plus en plus le préservatif contre le SIDA, selon une étude de la FOSREF

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Les jeunes de la Fondation pour la Santé Reproductrice et l’Education Familiale (FOSREF) sont de plus en plus sensibilisés sur les moyens de se protéger contre les IST/SIDA. Selon les résultats d’une enquête publiée récemment par l’organisation, les jeunes entre 15 et 24 ans qui fréquentent la FOSREF utilisent plus ou moins régulièrement le préservatif. En terme de proportion, cela représente plus de 50 % des jeunes âgés entre 15 et 24 ans qui ont été interviewés dans le cadre de l’enquête de la Fondation pour la Santé Reproductrice et l’Education Familiale. Environ 40 % de ceux ayant participé à l’étude affirment qu’ils n’ont jamais eu de relations sexuelles non protégées, plus de 40 % déclarent utiliser parfois un préservatif et 9 % avouent qu’ils en font usage que très rarement. Toujours selon le document de la FOSREF, 66 % des participants déclarent que leurs partenaires acceptent l’utilisation du préservatif lors des rapports sexuels. Sachant que les jeunes qui ont moins de 24 ans représentent près de 62 % de la population haïtienne, des spécialistes sont d’avis que les campagnes de sensibilisation et de prévention commencent à porter fruit. Des résultats importants qui laissent compendre qu’il est encore possible de freiner la propagation des IST/SIDA en Haïti. Possible, certainement avec le préservatif car, cet outil assure à plus de 95 % la protection des partenaires sexuels s’il est bien utilisé du début jusqu’à la fin du rapport. Un comportement responsable qui permet de bloquer les IST/SIDA et de limiter les grossesses non désirées représentant les principaux problèmes de santé auxquels sont confrontés nos jeunes, actuellement. D’après l’étude menée par la FOSREF, le taux de grossesse chez les adolescentes est très élevé en Haïti, soit environ 15 %. Et en dépit des efforts déployés, près de 60% des nouveaux cas de VIH/SIDA enregistrés chaque année à l’échelle nationale concernent des jeunes de moins de 24 ans. Les experts en IST/SIDA en Haïti considèrent ces nouvelles infections comme une catastrophe annoncée puisque, rappellent-ils, le développement du pays dépend de ses fils et filles éduqués, en bonne santé et économiquement productifs. Soulignons que près de 16 types d’infections sexuellement transmissibles sont identifiées en Haïti et plus de 800 mille personnes en sont affectées, soit environ 12 % de la population totale. Dans ce contexte, la FOSREF estime qu’il serait bénéfique de fournir une attention particulière aux tout jeunes de 10 à 14 ans qui présentent encore de plus grande chance à adopter d’emblée des comportements sexuels sans risque comparativement à leurs ainés.

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