La communauté internationale fait monter la pression sur les protagonistes

Le groupe des pays amis d’Haïti à l’Organisation des Etats Américains (OEA) presse les acteurs politiques de conclure un accord pour sortir le pays de l’impasse. Dans des déclarations faites lors de la présentation du rapport de l’ambassadeur Luigi Einaudi sur Haïti, les représentants des Etats-Unis, du Canada et de la France respectivement Peter De Shazo, Paul Durand et Sylvie Alvarez , ont réaffirmé leur plein soutien à la mission de médiation de l’OEA. Ils ont en outre exhorté le gouvernement Lavalas à respecter à la lettre la résolution 806 de l’OEA. Les ambassadeurs des Etats-Unis, du Canada et de la France ont clairement demandé au régime Lavalas d’appliquer avant le 7 juillet les points de la résolution relatifs à l’impunité, la réparation des victimes du 17 décembre 2001 et aussi de créer les conditions nécessaires à la relance des discussions. Le représentant de la France à l’OEA, Sylvie Alvarez, a plaidé en faveur de la conclusion d’un accord entre les acteurs pour mettre un terme aux souffrances de la population. Pour sa part, le chargé d’Affaires américain , Peter De Shaza, a exhorté  » tous les partis au compromis , à la négociation d’un accord dans les prochaines semaines en vue d’une résolution de la crise « . Le diplomate a invité la Convergence  » à poursuivre sur la voie de la récente rencontre avec les leaders de la Fanmi Lavalas (15 juin) en engageant de nouveaux pourparlers , en participant de bonne foi au processus de dialogue et en se joignant aux discussions autour de la dernière esquisse d’un accord initial ». M. De Shazo a également précisé que le gouvernement haitien doit comprendre que la résolution 1841 adoptée lors de l’Assemblée Générale de Barbade (du 2 au 4 juin ) ne change en rien la Résolution 806 prise par le Conseil Permanent de l’OEA en janvier dernier . Pour le représentant de l’administration américaine ,  » c’était un signal clair qu’Haïti devrait se conformer aux dispositions de la Résolution 806 pour que le processus de dialogue puisse avancer « . Entre-temps, les responsables de la Fédération des Etudiants Universitaires se montrent préoccupés par la persistance de la crise politique vieille de plus de deux (2) ans . Les étudiants qui se déclarent fatigués du processus de négociations souhaitent faire entendre leur voix en cas d’échec de la prochaine ronde de discussions.