Les leaders du Parlement accentuent la pression sur le chef d’Etat

Les présidents du Sénat haïtien, Dieuseul Simon Desra, et de la chambre des députés, Levaillant Louis Jeune, ont décidé de mettre la pression sur le chef d’Etat en ce qui a trait à l’amendement constitutionnel. Les deux principaux leaders du pouvoir législatif s’accordent pour réclamer un retrait de l’arrêté ayant rapporté la publication de l’amendement dans le journal officiel Le Moniteur. Le sénateur Desra maintient sa position en faisant valoir qu’un arrêté ne peut abroger une loi constitutionnelle.Le Parlement n’a plus de responsabilité dans ce dossier, explique le sénateur élu dans le Centre pour qui l’assemblée Nationale a été dessaisie du dossier après le vote.Le président du Sénat soutient que le président Martelly n’a pas l’autorité pour publier l’amendement qui a déjà été publié par le président René Préval.Il ne peut que rééditer l’amendement qui a été publié avec des erratas, souligne t-il. Cet avis est partagé par le président de la chambre basse, Levaillant Louis Jeune, qui presse le président Martelly d’annuler son décret rapportant la loi constitutionnelle.Il n’a pas à publier l’amendement mais un texte contenant les erratas qui ont été relevé par l’assemblée nationale, ajoute t-il. Selon le président de la chambre basse l’amendement conserve le même régime politique mais apporte des modifications qui permettront entre autres de former pour la première fois le Conseil Electoral Permanent (CEP) et le Conseil Constitutionnel.Personne ne peut remettre en question l’acte souverain de l’assemblée nationale, insiste M. Louis Jeune qui n’écarte pas la possibilité d’une interpellation du président par devant les tribunaux s’il refuse de publier la décision du pouvoir législatif. » Il devra répondre devant l’histoire ou devant les tribunaux d’un tel acte « , conclut t-il. LLM / radio Métropole Haïti

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