Pour la troisième journée consécutive les lycéens de Port-au-Prince ont manifesté dans les rues pour réclamer le paiement des salaires des enseignants.Plusieurs centaines d’élèves ont marché dans les rues de la capitale notamment au Bois Verna où les policiers de la Cimo ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la marche. Les forces de l’ordre sont intervenues alors que des élèves de certaines écoles privées ont lancé des jets de pierres en direction des élèves manifestants.Des élèves annoncent que le mouvement pourrait se transformer en manifestations violentes si le gouvernement refuse de satisfaire les revendications des enseignants. Les manifestants ont lancé des slogans hostiles et dénoncé la gabegie au sein de l’administration publique.Il faut utiliser les fonds du Carnaval pour payer les arriérés de salaire des enseignants, ont scandé les élèves. Le chef de file de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (Unnoh), Josué Merilien, préconise un durcissement du mouvement dans les prochains jours.Il exhorte les enseignants à se rendre dans les établissements publics uniquement pour motiver les élèves à intensifier les manifestations. M. Merilien dénonce également les leaders des autres syndicats, CNEH, Coneh, Giel et Unnohe qui seraient des complices du gouvernement pour casser la mobilisation.Le chef de file de l’Unnoh n’entend pas transiger sur les revendications des enseignants. Il exige 50 000 gourdes de salaire de base pour les enseignants, le paiement intégral de tous les arriérés de salaire et l’application de la loi du FNE quand elle aura été votée par les législateurs. L’Unnoh rejette d’un revers de main la formation d’une commission de négociation, jugeant qu’il d’une disposition » dilatoire » du ministre de l’éducation.Le chef de file de l’Unnoh exige l’implication directe du Premier Ministre ou du président Martelly dans le dossier. LLM / radio Métropole Haïti
Les lycéens menacent de recourir à la violence
Publicité