La majorité parlementaire proche du chef de l’état est vent debout contre le gouvernement.Plusieurs députés et sénateurs ont fait montre d’impatience en ce qui a trait au remaniement ministériel annoncé par des proches du chef de l’état.Pour la première fois c’est un député de la majorité présidentielle qui lance un ultimatum au chef de l’état.Francisque Delacruz, accorde un délai de 72 heures au président Jovenel Moïse pour qu’il change plusieurs ministres.Assurant être un porte parole de facto de la majorité le député Delacruz prévient qu’en cas de maintien en poste des ministres le Premier ministre Jack Guy Lafontant sera interpellé et censuré. De l’avis du parlementaire le chef de l’état est déterminé à conserver M. Lafontant à son poste.S’il veut protéger son poulain, il doit réaliser le remaniement, insiste M. Delacruz. C’est par le biais des médias que le député de la majorité présidentielle a jugé bon de lancer cette mise en garde.Il justifie son action par les conséquences néfastes de l’inefficacité du gouvernement sur les députés de la majorité. Le parlementaire a révélé avoir eu des discussions avec le chef de l’état autour du remaniement ministériel mais se dit préoccupé par la lenteur dans la réalisation des actions.Cependant il doute que des proches du chef de l’état l’aient dissuadé d’appliquer le plan convenu avec les parlementaires. Le président de la chambre des députés, Gary Bodeau, appuie son collègue le présentant comme un membre influent de la majorité.Pour M. Bodeau le gouvernement est inactif. Il juge que seul le chef de l’état s’évertue par le biais de la caravane du changement à apporter des solutions aux revendications de la population. La levée de bouclier contre les ministres s’est intensifié au cours des derniers jours. LLM / radio Métropole Haïti