
Lors de la dernière réunion du conseil de sécurité de l’ONU les pays membres avaient émis des points de vue divergents sur la décision de réduire l’effectif militaire de la Minustah. Le représentant du Chili, M. Cristián Barros, a estimé qu’une réduction drastique des effectifs pourrait entamer la capacité de prévention de la Mission en cas de crise. Cet avis est partagé par la représentante de l’Argentine, Maria Cristina Perceval. Elle la situation en Haïti ne s’est pas améliorée au point de justifier une réduction aussi conséquente des effectifs militaires de la MINUSTAH. C’est tout particulièrement vrai lorsque l’on constate que la Police nationale haïtienne ne dispose encore ni de moyens ni d’autonomie nécessaires pour assurer la sécurité dans le pays, a-t-elle fait remarquer. Toutefois, le représentant du Royaume-Uni, M. Mark Lyall Grant, a souligné qu’Haïti, n’ayant pas connu de conflit militaire depuis longtemps –les Casques bleus ne sont intervenus qu’à deux reprises pour des incidents sécuritaires au cours de la période examinée–, la Mission ne pourrait pas mener « indéfiniment » des tâches de stabilisation. C’est également l’avis de la représentante des États-Unis, Mme Samantha Power, qui a fait remarquer que la situation sur le terrain devrait « plus que jamais » motiver les décisions du Conseil quant au mandat de la MINUSTAH. Elle a en aussi noté que la Mission « avait contribué -et continue de le faire- à rétablir la sécurité dans le pays. Présentée par les États-Unis, la résolution que le Conseil de sécurité vient d’adopter encourage la MINUSTAH à redoubler d’efforts pour fournir un soutien logistique et une assistance technique pour aider le Gouvernement haïtien à lui donner les moyens d’étendre son autorité sur l’ensemble de son territoire et de promouvoir la bonne gouvernance et l’état de droit à tous les niveaux. LLM / radio Métropole Haïti