Les militaires démobilisés à nouveau visibles dans la région métropolitaine

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Les ex-militaires lourdement armés refont surface et sont de plus en plus présents dans la région de Port-au-Prince après la fin du feuilleton de décembre à Tabarre où la Minustah les avait contraints de mettre fin à l’occupation de l’ancienne résidence d’Aristide. Cette situation préoccupe les militants des droits de l’homme et des responsables politiques, en cette année électorale. Pierre Espérance, secrétaire exécutif de la NCHR, souligne que le gouvernement doit trouver une solution à ce problème car le dossier des militaires représente un danger. Le militant des droits de l’homme estime que les ex-militaires pourraient entraver l’organisation des élections. Pierre Espérance fait remarquer que leur présence pourrait fausser le jeu électoral. Le dirigeant de la Coalition Nationale pour les Droitx des Haïtiens en profite pour rappeler que les régimes militaires d’après 86 ont généré le phénomène des attachés, ancêtres des chimères. Le dossier des militaires démobilisés pourrait provoquer une certaine confusion dans le pays, estime Evans Paul qui plaide en faveur du principe dans ce dossier. Le dirigeant du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) invite le gouvernement et les membres des FAD’H à un examen de conscience. Le gouvernement a créé un bureau de gestion des militaires démobilisés qui a débuté le processus d’indemnisation, le 28 décembre dernier. L’armée a été dissoute en 1995 par l’ex-président Aristide mais l’institution figure toujours dans la Constitution en vigueur. La présence des militaires démobilisés est très remarquée dans plusieurs régions du pays. En certains endroits de la province, dans les coins reculés, les ex-militaires sont plus nombreux que les policiers.

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