Les militants des droits humains questionnent l’attitude des autorités dans le dossier du désarmement

Les organisations de défense des droits de l’homme se déclarent perplexes à l’expiration du délai accordé par les autorités aux détenteurs illégaux d’armes à feu de remettre volontairement leurs armes. Le 15 septembre est arrivé, les militants des droits humains s’interrogent sur la volonté et la capacité du gouvernement à réaliser le programme de désarmement. Le communiqué du 8 juillet du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) avait dénoncé les agissements des anciens militaires et des membres du Front et annoncé des actions contre les détenteurs illégaux d’armes à feu à compter du 15 septembre avec le concours de la Minustah. Le 13 septembre 2004, un nouveau communiqué du CSPN dit donner du temps à la Commission présidentielle de négociation mais renouvelle sa volonté de désarmer tout contrevenant à la loi. Les organisations de défense des droits humains mettent en question la volonté exprimée par le pouvoir intérimaire. Elles font remarquer que les bandes armées manifestent de plus en plus leur présence sur le terrain. La NCHR par la voix de Vilès Alizard s’interroge sur l’attitude des autorités en place. Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés publiques ( CARLI) se dit préoccupé face à la situation actuelle. Le CARLI par le biais de Renan Hédouville souhaite que les gouvernement et la communauté internationale accordent beaucoup d’importance au dossier du désarmement . Le dialogue et la non violence dans un esprit de la reconciliation nationale ,c’est en peu de mots la priorité de ce gouvernement , croient savoir les militants des droits humains. Mais le temps des beaux discours est terminé, soutiennent-ils. Six mois après le départ du pouvoir lavalas , le problème de sécurité se pose dans toute son acuité en dépit de la présence des troupes onusiennes de stabilisation, font remarquer les militants des droits humains.

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