Les Nations Unies encouragent une meilleure gestion des collectivités

La semaine de l’ONU consacrée à la lutte contre la pauvreté a permis à plusieurs agences de mettre en évidence leurs réalisations sur le terrain . A titre d’exemple , le FENU a présenté ses activités dans la région du Nord dans le cadre du concept “ Gouvernance Locale “ . Pour assurer cette prise en main locale, le Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU) , fait flèche de tout bois. A Terrier-Rouge c’est un appui technique à la caisse populaire “Tet Ansanm “ qui permet à 300 familles de se prendre en charge. Plus de 3 millions de gourdes de crédit et environ 6 mille bénéficiaires indirects, hommes et femmes ne cachent pas leur satisfaction. A Capotille , ville frontalière perchée sur une colline, c’est la refection de la route menant à la 2e section “ La Mine” qui fera toute la différence . Mais, c’est au niveau de la gouvernance que le FENU intervient le plus .A commencer par les petites entités locales , l’organisation finalise présentement la construction de onze (11) Bureaux d’Administration de la Section Communale (BASEC) au niveau de quatre (4) communes d’intervention. Muni d’un drapeau en chiffon, de 4 bancs non finis ,d’un bureau en branle-bas , d’une carcasse de moto, d’un buffet dans une pièce de maison en terre battue, tout ceci sera transformé bientot en un bureau de qualité pour offrir un meilleur cadre aux autorités communales . Cette prise en main locale doit passer de prime abord par une déconcentration et une décentralisation véritables, dit Allain Grimard conseiller technique principal du projet. Ce projet sur trois (3) ans d’une valeur de 6 millions 300 mille dollars américains et 2 millions supplémentaires fait injonction aux communes concernées de présenter leur programme d’investissement communal et de rendre compte à la fin de chaque année fiscale. Mais son application n’est pas sans difficulté, nous dit M. Grimard . Le FENU fait face à la faible capacité des ressources locales. Les difficultés sont de plusieurs ordres notamment au niveau de la participation . Mais sur le plan central, les obstacles sont légion , le projet fait face à un vide juridique chronique sur la décentralisation. La loi sur l’organisation des communes date d’avant la Constitution en vigueur et certains ministères concernés par la question collaborent peu tandis que d’autres sont faibles ou n’existent pas du tout au niveau départemental.

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