Les normes du Gafic sont obligatoires selon le ministre de la justice

Le ministre haïtien de la justice, Camille Junior Edouard, a pris part hier à une importante réunion des ministres de la caraïbe autour de la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme. Les officiels des gouvernements caraïbéens doivent préparer la prochaine réunion du Groupe d’Action Financier de la Caraïbe (Gafic) en novembre 2016. Dans une interview à radio Métropole, le garde des sceaux a mis l’accent sur la nécessité pour qu’Haïti se conforme totalement aux normes internationales en ce qui a trait à la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme. Les parlementaires haïtiens n’ont pas de marge de manoeuvre pour interpréter les termes du document. M. Edouard a fait valoir que les termes ont un sens précis en droit international. Nous aurions de graves problèmes si la loi n’est pas ratifiée par le Parlement dans les délais prévus, a dit M. Edouard faisant valoir que la loi de 2013 n’était pas conforme. Interrogé sur la possibilité qu’un nouveau sursis soit accordé à Haïti, le ministre Edouard s’est dit sceptique rappelant que le pays a bénéficié de plusieurs sursis depuis 2007. Le pays risque l’isolement financier, prévient le ministre de la justice. Les 8 banques internationales correspondantes des banques haïtiennes pourraient cesser leurs transactions si le pays ne répond pas aux normes du Gafic. Par ailleurs les transferts de fonds de la diaspora seraient impossibles. Plus de 2.5 millards de dollars sont transférés par les haïtiens de la diaspora. Le ministre de la justice informe qu’au cours de son séjour aux Etats Unis il s’entretiendra avec les représentants de la communauté haïtienne pour expliquer les efforts réalisés par le gouvernement afin d’éviter les sanctions financières du Gafic. LLM / radio Métropole Haïti

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