Les OP Lavalas réaffirment leur puissance face aux pressions de la Communauté Internationale

Les chefs d’Organisations Populaires (OP) Lavalas défient les autorités judiciaires du pays au moment où l’Organisation des Etats Américains (OEA) presse le régime en place de procéder à l’arrestation des auteurs des violences du 17 décembre 2001. Lors d’un point de presse, le mardi 15 avril 2003, les puissants chefs d’OP, Paul Raymond et René Civil, ont mis en garde les magistrats contre des mandats qui seraient émis contre les militants Lavalas. Messieurs Raymond et Civil affirment haut et fort que les OP feront obstruction à l’exécution de ces mandats qui concerneraient les évènements du 17 décembre 2001 au cours desquels les locaux des partis politiques avaient été mis à sac par les partisans du Pouvoir suite à l’annonce d’un “coup d’Etat “. Le chef a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit, prend la défense de ces chefs d’OP. Dans une intervention sur Radio Métropole, ce mercredi 16 avril , M. Petit estime que les déclarations de René Civil et Paul Raymond sont mal interprêtées . Le dirigeant du parti au Pouvoir croit qu’il est du devoir de tout citoyen vivant dans un Etat démocratique de contester une quelconque décision qui serait considérée comme injuste . Dans cette même conférence de presse, le dirigeant des TKL de Saint Jean Bosco, Paul Raymond, a condamné l’attitude des autorités américaines dans le monde . “ Ils ont détruit l’Afghanistan , ils ont détruit l’Irak , nous les mettons au défi de venir en Haiti “, a averti M. Raymond. La semaine dernière , le directeur général du ministère de l’intérieur, Bell Angelot , avait expliqué que Lavalas reposait sur les OP et que l’élimination de ces derniers marquerait la fin du régime du Président Jean Bertrand Aristide. M. Bell avait du même coup sévèrement critiqué un juge d’instruction du Cap-Haïtien, Hérold Julien, qui avait brièvement placé en garde à vue des responsables Lavalas dans le cadre de l’enquête sur les violences du 17 décembre 2001. En réaction, l’Opposition avait souligné que les prises de position des OP et des officiels Lavalas témoignaient de l’incapacité du régime à favoriser la tenue d’élections crédibles ainsi que l’émergence d’un Etat de droit dans le pays.

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