Les opinions divergent sur l’opportunité de célébrer 2004

Les habitants de la capitale ne sont pas indifférents à la question de la célébration des 200 ans de l’Indépendance nationale à Port-au-Prince et aux Gonaïves, le 1er janvier 2004. Pour bon nombre de port-au-princiens, il n’est pas question de fêter dans une conjoncture politique et économique aussi difficile. Ces citadins affirment qu’ils n’éprouvent aujourd’hui aucune fierté à célébrer un tel événement dans la division et la misère. « 2004 ne concerne pas uniquement le gouvernement. Tout un chacun doit se mettre d’accord pour donner un exemple de solidarité et d’union au monde entier », c’est le message que d’autres habitants de la capitale lancent à l’endroit des protagonistes de la crise. Ils indiquent que l’événement est unique et espèrent une prise de conscience des décideurs . Toutes les dispositions sont apparemment prises du côté du gouvernement en vue de célébrer grandiosement la fête de l’Indépendance. Six cents (600) millions de gourdes, c’est la somme débloquée par l’Etat haïtien pour préparer les festivités à un moment où le pays fait face à d’énormes difficultés économiques, rappellent bon nombre de citoyens de la zone métropolitaine. Ils en profitent pour exprimer des doutes sur la possibilité de tenir ces activités aux Gonaïves. C’est dans la Cité de l’Indépendance que Jean Bertrand Aristide devra prononcer son discours mais l’atmosphère reste toujours tendue. Les manifestants anti-lavalas se déclarent plus que jamais déterminés à obtenir le départ du président la République.

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