L’ajustement du salaire minimum à 500 gourdes par jour pour les ouvriers de la sous traitance est considéré comme insignifiant par les acteurs du secteur. M. Dominique Saint Eloi du CNOA, rejette l’ajustement faisant valoir que les revendications des ouvriers sont de 1 500 gourdes par jour combinés à des avantages sociaux.C’est un salaire de tuberculeux, lance t-il expliquant que les ouvriers ne pourront pas acheter des produits de premières nécessités dont les prix ont connu une hausse exponentielle. M. Telemaque Pierre, leader syndical du secteur ouvrier, refuse lui aussi le salaire arguant qu’il s’agit d’une action visant à casser la mobilisation des ouvriers.Il s’agit de la poudre aux yeux, a martelé M. Pierre. Il annonce la poursuite de la mobilisation en vue d’obtenir la démission du chef de l’état l’accusant de ne pas prendre en compte les revendications des ouvriers. L’ex sénateur Steven Benoit, qui avait été à l’origine de la loi sur le salaire minimum en 2009, rejette lui aussi les 500 gourdes qu’il assimile à une réduction de salaire en raison de l’inflation.Il soutient que les ouvriers ne pourront vivre décemment avec un salaire mensuel de 123 dollars américains. De plus il presse les autorités à modifier la loi sur l’impôt sur le revenu individuel afin de maintenir l’exemption pour les faibles salaires du secteur de la sous traitance. LLM / radio Métropole Haïti
Les ouvriers rejettent le salaire de 500 gourdes
Publicité