Les parlementaires sont divisés sur le dossier des agents exécutifs intérimaires

La loi électorale provoque déjà des remous en raison de l’interdiction faite aux agents exécutifs intérimaires de concourir lors des prochaines municipales.Certains parlementaires, dont le député Danton Leger, sont favorables à un amendement de la loi électorale afin de respecter les droits civils et politiques des fonctionnaires qui avaient remplacé des maires à la fin de leur mandat. Le député Leger, qui avait présidé la commission ad hoc ayant présenté la loi électorale, souhaite introduire un amendement de l’article 57-1.Il justifie sa décision par la nécessité de respecter les prescrits de la constitution et les conventions internationales exigeant le respect des droits civils et politiques des citoyens. Considérant que l’article 57-1 comporte des ambigüités et consacre une mise à l’ écart des agents exécutifs intérimaires, le député de Léogane préconise que ces fonctionnaires démissionnent 8 jours après la publication de la loi afin de pouvoir participer aux élections. Cependant le président du Sénat, Dieuseul Simon Desras, a fait valoir que les fonctionnaires doivent faire des lobbies auprès des parlementaires s’ils veulent un amendement de la loi électorale. Le sénateur Desras a fait valoir que les législateurs avaient adopté cette disposition afin que certains candidats ne soient pas défavorisés lors des joutes.Si ces agents exécutifs sont candidats ils seraient à la fois juge et parti durant la période électorale, a laissé entendre le président du Sénat. Les agents exécutifs en fonction auraient à leur disposition des matériels de l’état lors de la campagne électorale, dit-il faisant valoir que cette disposition ne concerne pas les maires qui avaient été élus. Interrogé sur le non respect des droits politiques de ces citoyens, le sénateur Desras a fait valoir qu’ils doivent faire un choix entre le job et la candidature aux municipales. LLM / radio Métropole Haïti

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