Les partis réagissent différemment au blocage législatif

Les partis politiques de l’opposition sont divisés sur la stratégie des sénateurs du Groupe des 6 d’empêcher le vote des amendements de la loi électorale. Le vice président de la Fusion des Sociaux démocrates, Rosemond Pradel, juge que l’attitude du Groupe des 6 est légaliste. Il soutient que le respect de l’accord d’El Rancho implique la formation d’un CEP provisoire suivant les prescrits de l’article 289 de la constitution. Considérant la formation du CEP comme un préalable, M. Pradel dit comprendre le refus du G 6 de voter la loi électorale. Cet avis est partagé par Paul Denis, un des dirigeants de l’Inité.Il se réjouit que les sénateurs  » refusent l’inacceptable ».Ces sénateurs veulent empêcher un coup d’état électoral et défendent la démocratie, précise t- il. De son coté, le coordonateur général de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Sauveur Pierre Etienne, critique vertement les sénateurs du G 6.  » Ces sénateurs ont peur de la démocratie et du verdict des urnes », a lancé M. Etienne.L’OPL exige uniquement le respect du principe de la souveraineté populaire, insiste t-il rappelant que son parti est prêt à participer aux élections avant la fin de cette année. De l’avis du professeur Etienne, le comportement des sénateurs du Groupe des 6 est trompeur.Il révèle que plusieurs acteurs politiques négocient une prorogation du mandat des députés, des sénateurs et du chef de l’état. Pour sa part le chef de file de Respè, Charles Henry Baker, souhaite l’application de l’article 289 pour la formation du CEP. Préoccupé par la déliquescence des institutions, M. Baker argue qu’il est préférable de reporter le scrutin que de réaliser de mauvaises élections. LLM / radio Métropole Haïti

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