Les policiers haïtiens réclament plus de moyens pour combattre l’insécurité et critiquent le chef de la PNH

Des agents de l’ordre membres de la Police Nationale d’Haïti (PNH) réclament les moyens nécessaires pour combattre les bandits qui ont repris du service à Port-au-Prince depuis plusieurs mois déjà.  » Nous sommes livrés à nous mêmes face à des gangs lourdement armés », ont déclaré des policiers haïtiens interrogés par Radio Métropole jeudi 22 juin 2006.Ces policiers se montrent très critiques vis-à-vis du Directeur général de la PNH qui, selon eux, parle beaucoup mais ne fait rien pour mettre hors d’état de nuire les bandits qui opèrent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. « Nous sommes déterminés à lutter contre l’insécurité mais il nous faut les moyens nécessaires », ont-ils insisté appelant le commandant en chef de la Police haïtienne à prendre en compte leurs revendications. Ces policiers interrogés par Radio Métropole font également remarquer qu’ils sont les principales victimes de l’insécurité.En moins de deux mois, plus d’une douzaine de policiers haïtiens ont été assassinés par des bandits armés. Du 11 au 15 juin, quatre agents de l’ordre ont perdu leur vie à Port-au-Prince dans des attaques menées par des gangs armés, soit un policier tué par jour. Cette série noire pour la PNH intervient suite à la décision du Président René Préval de reconduire Mario Andrésol à la tête de l’institution policière pour une période de trois ans. M. Andrésol qui avait démarré sa mission sous le gouvernement intérimaire Alexandre/Latortue est connu pour sa politique d’épuration au sein de la PNH et ses approches sévères contre les bandits.