Les principaux partis politiques condamnent la formation du CEP

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Une douzaine de partis politiques ont qualifié d’inconstitutionnelle la formation du Conseil Electoral Permanent (CEP). L’Inité et le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) condamnent la formation du CEP de manière unilatérale sans concertation avec les divers secteurs de la société et les acteurs politique.Dieudonne Saincy (Inité) et Mirlande Manigat (RDNP) appellent le chef de l’Etat à abroger le décret nommant les membres du CEP qu’ils considèrent comme un Conseil Personnel ou présidentiel. La secrétaire générale du RDNP déplore la fuite en avant du président Martelly qui n’a pas pris en compte les mises en gardes des acteurs politiques. M. Saincy accuse le président Martelly d’avoir trainé le dossier de la publication de l’amendement afin de provoquer une incapacité du Sénat à designer les trois représentants.Selon lui le chef d’Etat s’est pris à son propre piège. Dans le même temps les leaders d’un groupe de partis politiques ont paraphé une note conjointe dans laquelle ils réclament la formation d’un conseil électoral provisoire.Les leaders de l’Alliance, de la Fusion, de l’OPL, du PNDPH et de Libération entre autres s’insurgent contre ce qu’ils assimilent à une déclaration de guerre contre les principes démocratiques.Evans Paul, Edmonde Supplice Beauzile et Sauveur Pierre Etienne attirent l’attention sur la grave crise politique qu’entrainera la formation de ce conseil électoral contesté. Les leaders de l’opposition estiment que la désignation des membres du CSPJ a été faite de manière irrégulière.Ils accusent l’exécutif d’avoir contraint le président du CSPJ à designer lui même les représentants du judiciaire au mépris de la loi créant le CSPJ. Le Conseil Electoral à 6 membres est inconstitutionnel, martèlent les leaders de l’opposition. Si les dirigeants de l’Alternative et de plusieurs autres regroupements sont opposés à l’amendement constitutionnel, l’Inité continue de supporter les modifications apportées par l’amendement. Tous les leaders appellent à une mobilisation populaire pacifique pour faire avorter ce qu’ils considèrent comme la première phase d’un processus électoral frauduleux. LLM / radio Métropole Haïti

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