Les quatre employés du ministère de l’Intérieur impliqués dans la distribution de tracts hostiles au premier ministre maintenus en prison

Le Commissaire du gouvernement, Josué Pierre Louis, a décidé de maintenir en détention les quatre (4) employés du ministère de l’Intérieur surpris en pleine opération de distribution de tracts hostiles au premier ministre Jean-Marie Chérestal et au ministre de la Justice Gary Lissade le week-end écoulé. Le chef du Parquet va soumettre le dossier à un juge d’instruction car, estime t-il, l’affaire nécessite une enquête approfondie. Les quatre (4) personnes arrêtées dans le cadre de cette campagne anti-Chérestal sont des proches du ministre lavalas de l’Intérieur, Henri Claude Ménard. Ces prévenus sont très critiques vis-à-vis du chef du gouvernement qu’ils accusent de corruption suite à l’acquisition d’une nouvelle résidence. “ Le peuple souffre et ne peut même pas envoyer ses enfants à l’école et l’Etat qui collecte ses taxes s’adonne à la gabegie” a dénoncé l’un des détenus. Le ministre de l’intérieur , Henri Claude Ménard, proche du président de la République, éclaboussé dans cette affaire est dans la tourmente . On se le rappelle , ce dernier avait personnellement signifié une interdiction de départ au début du mois de septembre à son collègue de l’Education Georges Gaston Mérisier qui s’apprêtait à laisser le pays à destination de Genève pour participer à une Conférence de l’UNESCO sur l’Education. M. Ménard avait précisé qu’il ne faisait qu’exécuter un ordre . Depuis lors, le ministre Mérisier n’est en poste que pour liquider les affaires courantes . Le malaise est profond au sein du pouvoir puisqu’à l’instar du ministre Ménard , le sénateur Fourel Célestin, il y a plus de quinze (15) jours, prenait pour cible le premier ministre Jean Marie Chérestal . Le parlementaire lavalas du Sud-Est, proche de Jean Bertrand Aristide, avait questionné la fortune présumée du premier ministre suite à l’achat d’une nouvelle résidence au Canapé-Vert. Cette question a été également soulevée dans les tracts distribués le week-end écoulé au Champ de Mars par des proches du ministre de l’intérieur. Le président Aristide qui a affirmé que cette nouvelle résidence du Chef de gouvernement était la propriété de l’Etat ne s’est pas prononcé du moins en public sur ce que plus d’un considèrent comme un scandale. Toutefois, pour bon nombre d’observateurs, cette affaire de maison semble avoir été le prétexte au déclenchement des hostilités au sein de la famille au pouvoir.

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