Les réactions se multiplient à propos de l’installation d’un parc industriel à Ouanaminthe

La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) se dit préoccupée par le manque d’informations qui entoure l’implantation prochaine d’une zone franche dans le Nord-Est, , particulièrement à Ouanaminthe . La CCIH par la voix de son président , Maurice Lafortune , estime que les autorités doivent fournir les explications susceptibles de rassurer l’opinion publique sur la question. L’homme d’affaires annonce être en contact avec la Commission présidentielle chargée de la gestion du projet mais attend encore des éclaircissements de la part du ministre des finances , Faubert Gustave , qui supervise le dossier . Entre-temps, le ministre de l’Intérieur, Jocelerme Privert, tente d’apaiser les appréhensions de certains secteurs sur l’implantation d’un parc industriel dans le Nord-Est par des hommes d’affaires dominicains. M. Privert explique que cette décision représente un choix politique mesuré de la part du président Aristide. Le ministre de l’intérieur qui a reçu mandat du chef de l’Etat pour négocier avec les paysans qui vivent sur le site d’installation de la zone franche cherche à calmer le jeu. Jocelerme Privert annonce que les paysans qui disposent de titres de propriétés seront dédommagés conformément à la loi. Plusieurs économistes ont salué l’initiative de création de nouveaux emplois à travers la construction de ce parc industriel mais ont exprimé des réserves sur les bénéfices réels de ce projet à la population haitienne notamment au niveau de la formation des futurs travailleurs . Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) telles le GARR et la PAPDA ont critiqué cette décision dans la mesure où le site de matérialisation du projet est une vaste zone agricole. Les présidents haitien et dominicain respectivement Jean Bertrand Aristide et Hipolito Mejia ont posé la première de la construction d’une zone franche à Ouanaminthe ,le lundi 8 avril 2002 . Ce projet qui sera supervisé par la compagnie dominicaine « Groupo M » doit générer 8 mille emplois dont 3 mille seront effectifs au début de 2003.

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