Les sans abris dénoncent leurs conditions de vie dans les camps

Des milliers de sans abris dans la région métropolitaine de Port-au-Prince sont déterminés à faire entendre leurs voix 9 mois après le violent séisme qui a causé le décès de plus de 250 000 personnes et la destruction de 225 000 maisons.Les dirigeants d’un regroupement de leaders de camp d’hébergement annoncent l’organisation le 12 septembre prochain d’une manifestation sur la voie publique afin d’exiger de nouvelles dispositions des autorités.Les leaders des camps d’hébergement estiment que leurs cris n’ont pas été entendus et s’indignent que les autorités soient préoccupées uniquement par les élections.Ils décrivent leur condition de vie comme bestiale.Nous sommes comme des porcs rassemblés dans une gare, lance un membre de la Fédération de comité Organisateur de Camp qui met l’accent sur les odeurs nauséabondes en raison de l’insalubrité.A la date du 12 janvier plus de 1 500 000 personnes auront franchi la barre des 8 mois sur les places publiques ou des propriétés privées.Les propriétaires de ces terrains veulent récupérer leurs biens ce qui risque de compliquer d’avantage la situation.Ces personnes vivant dans des situations vulnérables craignent le passage de cyclones, les épidémies, les multiples attaques des bandits, et sont préoccupés par la prochaine rentrée scolaire.Le soleil et les récentes averses ont déjà fortement endommagé les bâches et tentes qui n’offrent presque plus aucune protection.Les sinistres doivent fuir les tentes et bâches durant la journée et pendant les averses.Il y a une détérioration de la situation, insiste un porte parole de la Fédération des Comité Organisateurs de Camp qui réclame une intervention urgente de l’Etat.Les sinistrés souhaitent une subvention de l’Etat à l’occasion de la rentrée scolaire et le lancement d’un programme de construction de résidences.Les leaders des camps se demandent s’ils devront vivre indéfiniment comme des bêtes. LLM / radio Métropole Haïti

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