6 jours après avoir reçu l’amendement de la loi électorale approuvé par la chambre basse, les sénateurs peinent à tenir une séance en assemblée.La semaine écoulée deux tentatives du bureau du Sénat de réaliser une séance en assemblée plénière se sont révélées vaines en raison notamment de l’appel au boycott lancé plusieurs sénateurs de l’opposition. Le sénateur Moise Jean Charles, opposant farouche au chef de l’Etat, se propose de convaincre tous les sénateurs du groupe des 6 de ne pas ratifier l’amendement de la loi électorale.D’après M. Jean Charles il s’agirait d’une approbation tacite de l’accord d’El Rancho. Cependant le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, met en garde contre l’application de la stratégie de la chaise vide.Il prévient que les sénateurs de l’opposition pourraient être accusés d’avoir empêché la tenue des élections avant la fin de cette année. Cet avis est partagé par le vice président du Sénat, Andrice Riché, pour qui l’amendement de la loi électorale doit être voté en Avril afin que les élections puissent être réalisées en octobre 2014. Faisant valoir qu’un report des élections entrainera une aggravation de la crise, M. Riché dit craindre que cette situation ne contribue à une nouvelle ingérence brutale de la communauté internationale dans les affaires haïtiennes. » La communauté internationale attend la déconfiture du pays afin de faire une main mise générale sur l’état », a laissé entendre le vice président du Sénat. Le président du Sénat devrait, au cours de cette semaine, engager des consultations pour définir un accord entre les pères conscrits ce qui ouvrira la voie au vote de l’amendement de la loi électorale. Le projet d’amendement de la loi électorale a été approuvé à l’unanimité par les députés le 1 avril 2014. LLM / radio Métropole Haïti