
Les sénateurs haïtiens ont exprimé hier des points de vue divergents sur la réaction des forces de l’ordre lors des émeutes des 6 et 7 juillet 2018. Les membres de la commission justice et sécurité ont promis de favoriser le dialogue entre le prochain Premier Ministre et le chef de la Police afin de mettre un terme au malaise en ce qui a trait au fonctionnement du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).Au cours de l’audition en séance plénière les sénateurs de l’opposition et de la majorité ont insisté pour avoir des détails sur les désaccords entre le Premier Ministre et le chef de la Police. Le directeur de la police, Michel Ange Gédéon, a donné l’assurance qu’il s’acquitte convenablement de sa tâche. Il a assuré que ses ordres sont exécutés par les responsables des 10 départements. Le sénateur Fetiere, proche du chef de l’état, s’est prononcé pour que le blâme retombe sur les autorités policières en raison de la destruction de plus de 84 entreprises privées. Il soutient qu’en réalité le directeur de la police avait plus de 6 mois pour préparer un plan sécuritaire après la hausse des prix de l’essence. De son côté le président de la commission justice et sécurité, Jean Renel Sénatus, a dénoncé le comportement du gouvernement qui a attisé par ses actions la colère populaire. Il critique également le comportement des parlementaires qui avaient abandonné le Palais Législatif pendant la coupe du monde. Dans leurs interventions les sénateurs ont tenté d’influencer l’opinion publique en reprenant les positions de leurs groupes politiques. Cependant le président du Sénat, Joseph Lambert, a fait valoir que seul le groupe GSEP s’est inscrit comme bloc politique au Sénat. Tous les sénateurs ont déploré le pillage et l’incendie de plusieurs entreprises commerciales privées. Le chef de la police a donné la garantie qu’il s’acquitte de sa tâche en tant que technicien et qu’il n’est pas membre d’un parti politique. LLM / radio Métropole Haïti