
Les sénateurs haïtiens ont exprimé hier leurs préoccupations face à l’intensification des remorquages de véhicules dans la région métropolitaine.Lors d’une rencontre avec les membres de la commission sénatoriale de sécurité le Directeur de la Direction Centrale de la Police Routière (DCPR), Will Dimanche, a mis l’accent sur l’importance des remorquages qui dissuadent les automobilistes de bloquer de manière intempestive la voie publique. Selon M. Dimanche il s’agit de la meilleure arme de la DCPR pour garantir un bon fonctionnement de la circulation automobile. L’augmentation sensible du parc automobile et la concentration des activités économiques dans les villes de Port-au-Prince et Pétion ville ont compliqué la taches des agents du Service de la Circulation des véhicules. M. Dimanche a fait état de nouvelles dispositions adoptées afin d’enlever les carcasses de véhicules abandonnés sur la voie publique.Une seule entreprise privée a accepté les conditions de la DCPR consistant en un partage équitable des frais de remorquage.M. Dimanche révèle que la DCPR ne perçoit aucun montant mais une contre partie en remorquage gratuit des carcasses de véhicules obstruant les chaussées et trottoirs. Cependant des sénateurs ont déploré les conditions de fonctionnement de ce système.Le sénateur Steven Benoît a critiqué la formule autorisant les contribuables à payer directement à une entreprise privée des frais qui devraient être perçus par la Direction Générale des Impôts (DGI). Les automobilistes doivent verser 4 000 gourdes ( dont 3 500 pour l’entreprise privée) afin récupérer leurs véhicules. De son coté le sénateur Jocelerme Privert a attiré l’attention sur le caractère illégale de la démarche du directeur du DCPR.Il rappelle que seul le ministère de la justice est habilité à signer des contrats pour le compte de la police. LLM / radio Métropole Haïti