Les membres de la commission justice du Sénat ont eu hier une séance de travail avec les responsables de l’Association des Medias Haïtiens (ANMH) et de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH).Les associations de journalistes et de patrons de medias ont dénoncé une volonté du gouvernement de restreindre la liberté d’expression. La présidente de l’ANMH, Lilianne Pierre Paul se dit préoccupée par la menace du ministre Jean Renel Sanon de recourir au décret du 31 juillet 1986 pour lutter contre les diffamations dans les medias.Elle inscrit la démarche du garde des sceaux dans un contexte de tentatives des autorités de restreindre les libertés d’expression, de presse et de rassemblement. Au cours de sa rencontre avec les sénateurs Mme Pierre Paul a réitéré la détermination des patrons de presse à lutter pour conserver les conquêtes démocratiques qui ont été obtenues après de nombreuses sacrifices. Cet avis est partagé par le secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers. Il a fait remarquer que ce décret inconstitutionnel a déjà été abrogé par la constitution de 1987.M. Desrosiers exhorte les parlementaires à adopter une résolution pour empêcher l’utilisation de ce décret par les gouvernements. Cependant le président de la commission sénatoriale de justice, Pierre Francky Exius, a jugé qu’une telle résolution n’est pas nécessaire.Le décret du 31 juillet 1986 est illégale dit-il promettant de rappeler au ministre que le fonctionnement de la presse est garanti par la constitution de 1987. La commission devrait proposer une résolution à l’assemblée des sénateurs pour empêcher le recours à ces décrets qui peuvent nuire à la liberté d’expression. Le ministre de la justice répondra ce jeudi à une convocation de la commission sénatoriale de justice autour des menaces sur la liberté d’expression. LLM / radio Métropole Haïti
Les sénateurs veulent défendre la liberté d’expression
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