Les syndicalistes ayant lancé le mot d’ordre de grève générale du 9 novembre 2015 ont annoncé hier la fin de leur mouvement en raison de la satisfaction de leurs revendications par le gouvernement. Estimant que le mot d’ordre de grève a été respecté par plusieurs secteurs de la vie nationale, les syndicalistes ont dénoncé » une intoxication » dans les medias afin de faire échec à la grève.Ils ont condamné la pression exercée par le directeur de la police nationale, Godson Orélus, sur la population. La grève est un droit sacré n’ayant rien à voir avec la politique nous restons vigilants face au gouvernement afin de défendre nos droits, a dit Jacques Anderson Desroches du secteur transport terrestre. Nous avons des revendications sociales précise t-il rappelant que plusieurs regroupements de centrales syndicales sont impliqués dans le mouvement. Les activités académiques et économiques ont fonctionné au ralenti hier en raison de cette grève lancée par les syndicats de transport en commun. Les syndicalistes ont indiqué que le gouvernement a transmis un circulaire à la Direction Générale des impôts pour annuler les hausses sur les droits de passeports et de permis de conduire. Le ministre des finances, Wilson Laleau, avait indiqué dans une interview à radio Métropole qu’on ne peut édicter un décret pour annuler les hausses.On ne peut faire un décret pour une partie du Budget dit-il. Le ministre Laleau soutient que les futurs législateurs haïtiens devront plancher sur une nouvelle loi de finances en janvier 2016.D’après le grand argentier de la république le gouvernement privilégie la stabilité du pays à un renforcement des finances publiques. Au sein des syndicats le maintien du mot d’ordre de grève avait exacerbé les divisions.Certains syndicalistes dont Montes Joseph du Front des Syndicats haïtiens accusent des syndicats d’être en connivence avec des partis politiques de l’opposition pour maintenir la grève générale.Il n’y a plus de revendication sociales, dit-il faisant valoir que les partis politiques protestent contre les résultats du scrutin. LLM / radio Métropole Haïti