Les syndicalistes ont haussé le ton dans leur bras de fer face au gouvernement après le succès de la grève générale du 18 septembre 2017. Les activités ont été complètement paralysées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince qui concentre plus de 75% des activités économiques et financières.Dans le sud et le sud est les activités économiques et académiques étaient également paralysées. Aux Cayes plusieurs centaines de personnes avaient pris part à une manifestation pour dénoncer le budget 2017-2018. Toutefois dans les départements du Nord les activités économiques se sont déroulées normalement. Les syndicalistes ont accordé un sursis d’une semaine au président Moïse pour faire le retrait de la loi de finance.Ils dénoncent notamment la hausse des taxes sur le permis de conduire, les passeports et les cartes d’identification. Ils préviennent qu’ils lanceront une grève illimitée contre les nouvelles dispositions du budget qui peuvent provoquer une paupérisation des classes moyennes. Considérant la grève du 18 septembre 2017 comme un avertissement, les syndicalistes n’écartent pas la possibilité de réclamer la démission du chef de l’état s’il persiste dans sa décision d’appliquer ce budget. Pour Edner Meus, un des organisateurs de la grève, le chef de l’état souffre d’un déficit de légitimité.C’est également l’avis de Carlo Napoleon, dirigeant du Monde Syndical Haïtien.Il juge que M. Moïse doit choisir entre perdre son budget ou se perdre lui même. Un autre dirigeant du Monde Syndical, Guy Vilsaint, estime que M. Moise ne peut diriger le pays parce qu’il ne bénéficie pas de l’appui des forces sociales de la nation. LLM / radio Métropole Haïti
Les syndicats haussent le ton
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