La quasitotalité des dirigeants de syndicats de transporteurs critiquent vertement la hausse des prix de l’essence par le gouvernement. Tous les syndicats envisagent le recours à la grève pour faire reculer le gouvernement. C’est une hausse criminelle, lâche Duclot Benisoit, dirigeant du syndicat Fidel qui laisse éclater sa colère contre le gouvernement.Anticipant des mouvements de protestation de la population, M. Benisoit accuse le gouvernement d’oeuvrer pour torpiller les prochaines élections. Nous avons appris la nouvelle de la hausse des prix avec stupéfaction, dit-il faisant valoir que les autorités n’avaient pas dialogué avec les syndicats.Considérant cette attitude comme un mépris, il juge que le moment n’est pas approprié pour cet ajustement. Il regrette cette hausse faisant valoir qu’elle peut contribuer à une accentuation de la paupérisation de la population.Réagissant aux arguments pour justifier la hausse des prix, M. Benissoit a démenti un écart significatif entre les prix de l’essence en Haïti et en République Dominicaine. De plus il estime qu’il revient aux autorités d’adopter des politiques monétaires pour contrôler la hausse du taux de change. Pour lui le gouvernement n’assume pas ses responsabilités mais veut sacrifier les citoyens. Cet avis est partagé par le président de l’APCH, Chanjeux Méhu, pour qui les protestations qui surgiront risquent d’avoir un impact négatif sur le processus électoral. Il rejette également les arguments du ministre faisant valoir que l’état a refusé pendant plusieurs mois de répercuter les prix lorsque le baril de pétrole avait chuté sur le marché international.Nous avions dû nous battre et il y a eu une petite réduction de 8 gourdes sur la gazoline rappelle le syndicaliste. Il presse le gouvernement à surseoir à l’application de ces dispositions d’autant qu’elles ne sont pas le fruit d’une concertation avec le secteur des transporteur. LLM / radio Métropole Haïti
Les syndicats protestent contre la hausse des prix de l’essence
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