Les ouvriers du secteur de la sous traitance rejettent l’ajustement de salaire de 70 gourdes accordé par le gouvernement.Le salaire minimum des ouvriers dans ce secteur passe de 350 à 420 gourdes à opartir du 1 octobre 2018. Deux des principaux leaders du mouvement revendicatif pour un salaire minimum acceptable, Thelemaque Pierre, porte parole des syndicats des usines textiles et Fignolé Saint Cyr secrétaire général de la Centrale Autonome des Travailleurs Haïtiens (CATH) contestent cette faible augmentation. M. Pierre affirme que les ouvriers maintiennent leurs revendications pour un salaire minimum de 1000 gourdes. M. Saint Cyr considère qu’il s’agit d’un arrêté de provocation pour les ouvriers.Ils regrettent que le chef de l’état haïtien, Jovenel Moïse , n’ait pas pris en compte l’inflation et le taux de change pour fixer le salaire minimum des ouvriers. Plusieurs ouvriers dépensent plus de 200 gourdes chaque jour pour le transport et la nourriture, expliquent-ils. Le secrétaire général de la CATH révèle que certains syndicalistes sont disposés à accepter un salaire minimum de 600 gourdes. Il admet toutefois que ceci n’est pas une position concertée de l’ensemble du secteur. De plus ces syndicalistes critiquent vertement les conseillers du Conseil Supérieur des Salaires (CSS) qu’ils considèrent comme étant à la solde des patrons. Ils affirment que le rapport soumis au chef de l’état en katimini recommandait un salaire minimum de 400 gourdes. Les dirigeants du secteur syndical dénoncent la révocation d’une vingtaine d’ouvriers suite à la publication de l’arrêté fixant le salaire à 420 gourdes. Ils soutiennent qu’il s’agit d’une stratégie des patrons pour faire pression sur les leaders du mouvement de protestation. Les dirigeants des syndicats annoncent la poursuite de la concertation afin de planifier un imposant mouvement de protestation contre ce nouveau salaire minimum. LLM / radio Métropole Haïti
Les syndicats rejettent le salaire de 420 gourdes
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