Les différents secteurs réagissent inégalement à la proposition de la Communauté Caraïbe(CARICOM) de déployer une force de sécurité en Haiti pour restaurer l’ordre si le gouvernement Lavalas en fait la demande . Au niveau du Sénat de la République , les violons ne s’accordent pas entre le président Lavalas du Grand Corps , Yvon Feuillé et le sénateur de l’Ouest , Dany Toussaint (ex-fanmi Lavalas ). M. Feuillé ne se sent nullement gêné dans son approche,le pays vit des moments sombres et la police nationale impuissante ne peut à elle seule, faire face à la situation . Le président du Sénat se dit convaincu de l’utilité de l’envoi des troupes étrangères dans le pays afin d’éviter le pire. A ses yeux , aucun argument lié à la question de souveraineté ne peut tenir car , ajoute-t-il, le monde a évolué même si en cette année 2004 , Haiti fête ses 200 ans d’Independance. Dany Toussaint soutient le contraire et croit que la communauté internationale si elle est vraiment interessée à démanteler les gangs se doit d’appréhender en premier lieu « le chef de gangs qui se trouve au Palais National ». M. Toussaint estime que l’International a également pour devoir d’instaurer un tribunal pour juger le dirigeant Lavalas et ses supporters qui commettent des exactions dans le pays . Le Groupe de Réflexion sur Haïti (GREH) dénonce le projet de la CARICOM d’envoyer une force de sécurité dans le pays. Le GREH s’en prend également aux secteurs haïtiens qui supportent cette initiative et promet de les combattre légalement. L’organisation dirigée par l’ancien colonel Himmler Rébu qui parle d’occupation déguisée en profite pour condamner la politique répressive du régime Lavalas. Le porte-parole du Front de Résistance de l’Artibonite dit non au déploiement éventuel d’une force de la CARICOM en Haïti pour rétablir l’ordre. Wenter Etienne croit que la CARICOM est mal placée pour faire une telle proposition de sortie de crise. Le responsable du Front anti-Aristide se déclare favorable à l’intervention des Nations-Unies dans le dossier de la crise haïtienne. Le responsable du Groupe des 184 organisations de la société civile , André Apaid Junior, dit s’opposer au déploiement d’une force de la CARICOM pour rétablir l’ordre en Haïti comme l’a évoqué le premier ministre de la Jamaïque. M. Apaid est, par contre, favorable au renforcement du nombre des policiers internationaux en Haïti pour aider à la dépolitisation de l’institution policière nationale. Le dirigeant du Groupe des 184 souhaite que cette opération se fasse selon les termes de référence de la résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA).
L’éventualité du déploiement d’une force internationale sous l’égide de la CARICOM divise la société haitienne
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