L’ex ministre des finances souhaite des enquêtes méthodiques sur la corruption

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L’ex ministre des finances, Henry Bazin, qui invite les parlementaires à utiliser une méthodologie pour réaliser les enquêtes sur les cas de corruption dit comprendre l’impatience des parlementaires. » Les parlementaires veulent faire leur travail mais ils sont mal renseignés et non pas bien compris le processus budgétaire et les rouages de l’administration publique », explique Henry Bazin.Il affirme que les réquisitions reçues par le ministère des finances du ministère des Affaires Etrangères permettent l’émission de chèque et des ordres de virement à la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour le payroll des fonctionnaires.Henry Bazin note que  » certains ordres de virement dépassent les provisions budgétaires ce qui entraîne la formation d’arriérés ».Pour faire la lumière sur les rumeurs de détournement de fonds  » la Cour Supérieur des comptes doit examiner l’utilisation des arriérés, un processus normal qui peut être vérifié par l’Unité Lutte contre la Corruption (ULCC) », martèle l’ex ministre des finances. » La cour des comptes dispose d’un mécanisme de contrôle à posteriori des dépenses et vérifiera l’opportunité et la régularité des dépenses », soutient Henry Bazin.En ce qui concerne les frais d’émission de passeport, il affirme que  » l’ambassade d’Haïti à Washington est chargée de réaliser des virements sur un compte du gouvernement haïtien ».Henry Bazin explique qu’au début de l’année 2005 l’ambassade avait, sur autorisation spéciale du gouvernement, versé 20 millions 300 mille dollars à un fournisseur d’armes pour la police nationale. L’ex ministre des finances, Henry Bazin, affirme que les réserves qui étaient de l’ordre de 18 millions de dollars avaient atteint 125 millions de dollars à son départ.Il indique que la rigueur a permis de faire baisser l’inflation et de stabiliser le taux de change.Tout en reconnaissant aux parlementaires le droit de réaliser des enquêtes sur le fonctionnement de l’administration publique, l’ex ministre des finances affirme que le gouvernement intérimaire avait hérité d’une administration rongée par la gabegie et la corruption.

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