L’ex-pdg de la Socabank dénonce la méchanceté des autorités monétaires

L’ancien président directeur général de la Socabank, Charles Beaulieu, dénonce la méchanceté des responsables du conseil d’administration de la Banque Centrale dans la gestion du dossier de la Socabank, tout en faisant état de la mise en application d’un plan de destruction progressive de son entreprise. Charles Beaulieu rejette les accusations de corruption, et rappelle que le conseil d’administration de la Socabank avait contesté les rapports d’inspection de la BRH en 2004.En ce qui concerne les surévaluations, il nie la mauvaise gestion des prêts. » Il est faux que des actionnaires ont pu avoir des prêts à des taux préférentiels qu’ils ont pu réinvestir dans l’entreprise », a expliqué M Beaulieu rappelant que les taux préférentiels pour les employés existent dans tous les pays du monde. Interrogé sur les fortes concentrations bancaires, l’ex pdg de la Socabank soutient que 31 % des prêts aux actionnaires et apparentés ont été accordés à la compagnie Haitel, précisant que les garanties de paiement sont disponibles. Pourquoi les responsables de la BRH ont décidé de faire l’amalgame entre les individus et les sociétés anonymes dans le cadre de la Socabank, s’interroge Charles Beaulieu qui précise avoir une dette de 130 000 dollars envers la Socabank. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour  » de radio Métropole, M Beaulieu souligne que la Socabank n’était pas en faillite quand elle a été placée sous tutelle en août 2005 ;  » la Socabank avait des dépôts de 6 milliards de gourdes et disposait de bons BRH ». » Il ne faut pas confondre manque de provisions et problème de solvabilité », ajoute t-il. Selon Charles Beaulieu les déboires de la Socabank ont débuté en 2004 lorsque les clients (plus de mille) avaient des difficultés pour payer leur dette en raison des lourdes pertes enregistrées à l’occasion des violences de l’opération Bagdad. Il critique l’attitude des responsables de la BRH qui ont fait obstruction au plan de recapitalisation proposé par le conseil d’administration de la Socabank. Interrogé sur ses erreurs dans la gestion de l’entreprise, M Beaulieu reconnaît avoir surestimé la capacité des actionnaires à recapitaliser la banque et regrette que la Socabel n’a pas été un succès.

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