Dans une entrevue accordée au journal « Le Monde », cette semaine, l’ancien sénateur lavalas, Dany Toussaint, a mis sur le compte de Jean Bertrand Aristide les troubles enregistrés dans le pays depuis son départ. « C’est par l’entremise de ses antennes à Port-au-Prince que M. Aristide fait régner la violence dans le pays », a déclaré au quotidien français, l’ancien chef de la police intérimaire qui fait allusion à Hermione Léonard (ancien directeur de la police pour le département de l’Ouest) dans le cadre de ces actes de violence. A en croire Dany Toussaint, pour la seule capitale haïtienne, 126 bases de « chimères » lavalas fonctionnent. Elles regroupent environ 500 membres, et parmi eux 200 sont bien armés et entrainés. En ce sens, explique Dany Toussaint, les partisans de l’ancien régime représentent un véritable danger pour la sécurité du pays. Pour les neutraliser, il faut utiliser le renseignement, dit Dany Toussaint qui poursuit que la plupart des chimères fument du crack. « En majorité ces gangs sont des mercenaires sans conviction, ils ont perdu leur boss qui leur garantissait l’impunité, mais il faut agir vite », recommande l’ancien chef de la police qui avoue également avoir la garantie d’un chef de gang qui serait disposé à remettre 50 armes en temps opportun. D’après les informations de Dany Toussaint, confirmées par un important responsable lavalas, depuis Bangui où il se trouve actuellement en exil, Jean Bertrand Aristide maintient un fréquent contact téléphonique avec Mme Léonard et avec d’autres proches restés à Port-au-Prince qui lui servent de courroie de transmission avec les « chimères » lavalas. Le quotidien français révèle aussi que la pacification du pays nécessitera un support budgétaire pour accompagner une opération sérieuse de désarmement, selon les considérations de certains cadres lavalassiens. Il faudra notamment tenir compte des anciens militaires dont le fonds de pension a été dilapidé durant la période du coup d’Etat de 1991 à 1994.
L’ex-président Aristide a toujours le contrôle des « chimères » lavalas qui opèrent dans le pays, selon Dany Toussaint
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