Une séance spéciale a eu lieu au tribunal correctionnel hier jeudi avec la présence de nombreuses personnalités dont le président du sénat, plusieurs sénateurs, un directeur de media et plusieurs journalistes. Accusé de diffamation contre l’ex gouverneur de la Banque Centrale, Venel Joseph, l’ex-sénateur Gabriel Fortuné était appelé à comparaître par devant le tribunal correctionnel.M. Fortuné avait en novembre 2007 dénoncé M. Joseph qui aurait acquis 14 hectares de terre dans des conditions douteuses. Les journalistes Valérie Numa, Frantz Exantus, Jean Monard Metellus, le directeur de radio Caraïbes, Maxime Moussignac, et les avocats de Léopold Belanger, directeur de radio Vision 2000 ont comparu en tant que témoin. Dans une ambiance électrique les journalistes ont répondu aux questions du juge alors que les avocats de M. Joseph insistaient pour avoir des réponses sur les propos tenus par M. Fortuné lors des émissions « Ranmasé » et Invité du jour ».Lors de l’audition le sénateur Fortuné a indiqué que la justice est appelée à faire la lumière sur ce dossier.Soulignant qu’il avait réagi à partir des dossiers à sa disposition, M. Fortuné a fait valoir que M. Joseph doit comparaître en personne au tribunal. De son coté, l’avocat de M. Joseph, Samuel Madistin a dit noter des incohérences dans les propos de Gabriel Fortuné.Selon Maître Madistin, l’ex- sénateur du sud n’avait aucune preuve pour faire des déclarations avilissantes contre l’ex gouverneur de la Banque centrale. Tel n’est pas l’avis de maître Edwin Cock, avocat de la défense qui réclame également la présence de M. Venel Joseph. Maître Cock fait remarquer que les déclarations de M. Fortuné s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la corruption.Il confirme que 14 hectares de terre ont été liquidés pour 300 000 gourdes (7 500 dollars américains).La séance a été reportée à la huitaine. LLM