Libération de Yvon Feuillé et consorts : la classe politique se courbe devant la décision de la justice

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Plusieurs responsables politiques déclarent respecter la décision de l’appareil judiciaire. Toutefois, ces dirigeants appellent Yvon Feuillé et Rudy Hériveaux, libérés le jeudi 23 décembre 2004, à se démarquer de la violence. Le Modereh accueille favorablement la libération de Yvon Feuillé et de Rudy Hériveaux. Le secrétaire général de ce parti les invite à joindre le camp démocratique en se démarquant des secteurs violents de Lavalas. Prince Sonçon Pierre pense que l’élargissement de ces deux responsables lavalas représente une décision favorable au dialogue national. Le dirigeant du Greh encourage les deux dirigeants lavalas libérés à prendre leurs distances par rapport aux éléments violents du Parti. Dans le même temps, Himmler Rébu estime que l’arrestation, le 2 octobre, de ces membres de Fanmi Lavalas était une décision fantaisiste. L’Organisation du Peuple en Lutte dit respecter la décision du juge Eddy Darand d’ordonner la libération provisoire des dirigeants lavalas. Le porte-parole de l’OPL, Paul Denis, les appelle à prendre position contre l’aile dure du Parti. Le responsable du KID Evans Paul demande aux responsables lavalas de dénoncer publiquement les activistes armés lavalas de l’Opération Bagdad. M. Paul fait remarquer que la voie de la violence n’apportera aucune solution viable. La coalition nationale pour les droits des haïtiens (NCHR) invite Yvon Feuillé et Rudy Hériveaux à s’exprimer de manière limpide contre la violence entretenue par les militants armés lavalas. La NCHR par la voix de Pierre Espérance réaffirme qu’il n’y a pas de prisonniers politiques dans les centres carcéraux. Pour le militant des droits humains, cette libération représente une bonne nouvelle en ce qui a trait à l’indépendance de l’appareil judiciaire.

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