Les 13 élèves qui avaient été kidnappés par des bandits jeudi matin et conduits à Cité Soleil (important bidonville de Port-au-Prince) alors qu’ils se rendaient à leurs établissements scolaires respectifs ont été libérés à la fin de la journée. Les ravisseurs qui ont contacté les familles des enfants, âgés de 5 à 17 ans, avaient réclamé 50.000 dollars pour leur libération, selon la Police haïtienne.Toutefois, les bandits gardent en otage un ressortissant américain, Philip Schneider, enlevé le même jour alors qu’il conduisait sur une route au nord de Port-au-Prince. Ses ravisseurs demandent une rançon de 300.000 dollars et auraient conduit leur otage dans le quartier de Cité Soleil, où sont retranchés les gangs armés.Selon le récit d’une des ex-otages, interrogée par Radio Métropole, les enfants qui se rendaient à l’école dans un autobus d’abonnement étaient terrorisés en voyant deux hommes armés s’emparer du véhicule. « Le chauffeur de l’autobus a failli mourir, car il voulait s’enfuir. Tous les enfants poussaient de grands cris » a-t-elle déclaré, encore en état de choc. Les treize écoliers, âgés de 5 à 18 ans, avaient été interceptés par les kidnappeurs à Carrefour-Marin, à la Plaine-du-Cul-de-Sac (banlieue nord de Port-au-Prince), devenue depuis quelques semaines, l’une des zones d’opération privilégiées des gangs armés.En proie à une instabilité chronique, Haïti se prépare à élire le 8 janvier un nouveau président et un nouveau parlement. Selon la police et la force de maintien de la paix des Nations unies déployée sur place, des gangs proches de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, contraint à l’exil en 2003, veulent saboter ces joutes par des actes de violence.
Libération des 13 enfants enlevés à Port-au-Prince par des bandits
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