Libération du Directeur général de l’UCREF

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Jean Yves Noël bénéficie d’une liberté provisoire suite à la demande de main levée d’écrou formulée par ses avocats. Le Directeur exécutif qui s’est refusé à tout commentaire sur les circonstances entourant son arrestation souhaite que les autorités se penchent sur les conditions de vie des personnes en détention.Le président de la Commission justice du Sénat, Youri Latortue, qui a suivi la procédure ayant permis la libération du Directeur général de l’Ucref (Unité centrale de renseignements financiers) se réjouit de la décision prise par le juge d’instruction Perez Paul.Jean Yves Noël avait été arrêté lundi 22 mai 2006 dans le cadre d’un conflit l’opposant à un huissier, Réginald St Jean. M. Noël faisait l’objet d’un mandat d’amener décerné par le juge d’instruction Jean Pérez Paul. Il avait été arrêté sous les chefs d’accusation « enlèvement et séquestration de personne ».L’UCREF, l’institution que dirige Jean Yves Noël, a réalisé des dizaines d’enquêtes dont plusieurs sur des cas présumés de dilapidation des caisses de l’Etat sous le régime de Jean-Bertrand Aristide, entre 2001 et 2004. L’un de ses rapports d’enquête avait permis au gouvernement de transition de déposer une plainte devant un tribunal fédéral américain contre l’ancien Président Jean Bertrand Aristide et ses alliés qui, pour la plupart, avaient fui Haïti le 29 février 2004.Au cours de l’exercice 2001/2002, l’Ucref dit avoir constaté, comme le démontre un de ses rapports, que 412 millions 629 mille 448 gourdes n’ont pas été dépensées conformément aux dispositions de l’article 28 de la loi sur le budget et la comptabilité publique. L’article stipule: « les dépenses de l’Etat doivent être prévues au budget général et être conformes aux lois et règlements.Selon l’Ucref, des sociétés virtuelles dénommées SEPA-N provisions alimentaires, Quisqueya store, VJLS et COCSOBFO avaient été créées en vue de capter et d’acheminer par le biais de la Banque Populaire Haïtienne (BPH) des fonds publics détournés à la « Fondation Aristide Pour la Démocratie », « Lafanmi se lavi » et « l’Université professionnelle et technique ».

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