
L’incendie du marché tête Bœuf, non loin du portail Saint Joseph, a causé de lourdes pertes pour les marchandes et les sinistrés regroupés depuis le violent séisme dans un centre d’hébergement. Les autorités municipales ne peuvent fournir aucune estimation financière de l’ampleur des pertes enregistrées lors de cet incendie qui s’était déclarée à 2 heures du matin le mardi 15 juillet 2014.C’est la deuxième fois que les marchandises du marché Tête Bœuf disparaissent dans les flammes. Les marchandes ont fait valoir qu’ils ont perdu tout leur négoce. Mon mari a perdu tout son avoir dans l’incendie, se plaint une femme en larmes devant les cendres des étagères. br>Le marché a été complètement détruit par l’incendie, font remarquer des marchands assurant que rien n’a été épargné. Entre temps des fonctionnaires de la Mairie de Port-au-Prince évaluent les dégâts et dressent une première liste de victimes.Cette liste sera épurée après enquête afin que les autorités puissent envisager une assistance financière. La directrice de la protection civile de la Mairie, Petite Sœur Bontemps, est alarmée par l’ampleur des dégâts et promet un accompagnement aux marchandes victimes. En ce qui concerne les sinistrés elle annonce la poursuite des programmes d’assistance et une aide pour l’acquisition de certains matériels. Les sinistrés racontent que leurs tentes ont disparues dans les flammes. Mirabel, père de famille, sollicite l’aide des autorités afin de prendre soin de ses deux enfants.Pour lui l’incendie est d’origine criminelle. Plusieurs autres sinistrés du camp d’hébergement accusent les policiers du commissariat Saint Joseph, d’être complices de l’incendie. Il révèle que les policiers a maintes reprises les avaient accusé d’être de connivence avec les bandits de la zone. Les sinistrés expliquent qu’ils avaient nettoyé le site du marché et installé le camp après le violent séisme du 12 janvier 2014.Ces sinistrés font partie du dernier groupe de personnes regroupés dans les sites plus de quatre ans après le séisme.L’OIM a indique la semaine écoulée que moins de 100 000 personnes vivent toujours dans le site d’hébergement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. LLM / radio Métropole Haïti