Liné Balthazar : il n’y aura pas d’élections sans un CEP représentatif

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Le président du Parti Ayisyen Tèt Kale (PHTK), Liné Balthazar juge que la tenue d’élection sera impossible sans un climat de sérénité qui doit découler d’un accord :« Créer un CEP est une bonne chose pour démontrer la volonté du président d’aller vers des élections. Par contre, si cette institution est contestée dés le départ, dans son mandat, dans sa mission et dans sa composition, ce n’est pas la peine d’insister dans ce sens et d’aller vers des joutes électorales, dont les résultats seront contestés dés le départ. Ce CEP n’inspire pas confiance, donc place au dialogue pour trouver une entente minimale, afin que le processus soit inclusif, crédible et apaisé. »Invité ce jeudi, à la rubrique le Point de Radio Métropole, il a reconnu que des discussions étaient en cours avec des gens raisonnables de l’opposition, qui ont compris que rien ne se fera, dans un sens ou dans l’autre sans un accord. « Le président Jovenel Moïse n’a pas l’ambition de faire un jour de plus que ne le prévoit son mandat. Des discussions sont ouvertes avec l’opposition depuis l’an dernier pour trouver une solution pacifique, elles sont avancées même si elles se déroulent dans un climat de méfiance réciproque. Depuis des années le sport favori des politiques haïtiens est de trouver des accords pour contourner la constitution afin d’organiser des élections puis d’en contester les résultats. Il faut sortir de ce cercle vicieux.» Des élections dès que cela sera techniquement possible, mais pas sans un accord.Aujourd’hui le fait que l’opposition ait créé une direction politique est un bon signe et montre sa volonté de négocier estime Liné Balthazar.Mais les défis à relever sont nombreux, le responsable cite en premier lieu les problèmes juridico-légaux liés à la légitimité du CEP mis en place récemment ou l’interphase entre l’Office National d’Identification et l’institution électorale : « Quelle Liste électorale, quel cadre technique, légal, quelle sera la place des partenaires internationaux, la PNH pourra-t-elle sécuriser seule les opérations de vote ? Autant de questions qui restent en suspens.Sans une institution électorale dont la composition reflétera un accord politique, il est impossible d’imaginer tenir les élections conformes aux standards internationaux dans un climat serein. » reconnait, au final, le président du PHTK.AL / radio Métropole Haïti

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