L’Initiative de la Société Civile en faveur de la reprise des discussions politiques dans de bonnes conditions

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“Il est temps de revenir à la table des négociations, le statu quo ne peut plus continuer”. C’est l’appel lancé par les membres de l’Initiative de la Société Civile face au blocage politique actuel. Dans une déclaration rendue publique le mercredi 29 août, l’ISC qualifie de regrettable le gel des discussions et rappelle que les deux (2) parties étaient arrivées à une entente sur des points importants à la dernière ronde de négociations le 16 juillet. “Il est temps que les irrégularités qui ont entâché le processus électoral de 2000 soient corrigées et que la vie politique du pays reprenne sur des bases saines” écrit l’ISC. “Il est temps que les conditions soient réunies pour assurer la crédibilité et l’efficacité des institutions nationales” ajoute l’Initiative de la Société Civile. Dans cette déclaration l’ISC dénonce également la dérive sociale et économique qui conduit le pays vers la catastrophe et met l’accent sur la fermeture d’entreprises et la hausse du taux du dollar. Dans le même temps l’ISC souhaite que cessent les violations des droits de l’homme, la répression politique, les entraves à la liberté de la presse. L’Initiative de la Société Civile déplore et condamne également les évènements du 28 juillet qui sont venus rompre l’athmosphère de compréhension qui commençait à se développer au sein de la classe politique. “L’heure est au dialogue, à la négociation, au compromis au pluralisme politique, au respect du véritable vote populaire. Toute solution politique durable doit passer nécessairement par la négociation et un accord politique” termine la note de l’Initiative de la Société Civile. Les négociations sont interrompues depuis le 15 juillet dernier . La Convergence et Lavalas s’étaient entendus sur la formule de nommination des membres du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP), le principe d’élections anticipées pour le Parlement et les collectivités territoriales,les mécanismes à mettre en place pour garantir la neutralité de la police lors des consultations électorales à venir,les dispositifs de renforcement de l’observation électorale nationale et internationale , la poursuite du dialogue afin de renforcer la démocratie,le respect des droits humains et la promotion du progrès économique et social, et enfin la procédure pour la reprise de l’aide internationale. Cependant, les positions des partis divergeaient sur la date de la tenue des élections pour les collectivités territoriales, sur le calendrier de l’application de l’accord et sur les mesures à prendre pour garantir un environnement politique et administratif devant rassurer tous les secteurs de la population .

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